Pour ne pas disparaitre, les entreprises sont appelées à une transformation culturelle et managériale profonde. Leur capacité d’adaptation aux attentes d’un monde qui change demeure le défi majeur de leur survie. Pour faire face à l’incertitude, aux enjeux multiples ainsi qu’aux contraintes croissantes, le leadership des cadres sera la principale clé de leur réussite. Encore faudra-t-il que ce leadership se fonde sur des valeurs humaines et qu’il soit réellement incarné, pas simplement prôné. Pour réaliser ce saut qualitatif, les accompagnements RH devront nécessairement s’appuyer sur un apprentissage expérientiel. Mais, pas n’importe lequel. Des incontournables sont à respecter.
Vers une économie du sens, de la relation et du vivant
Aujourd’hui, face au monde qui change, nous voyons, que l’être humain est un peu dépassé. Il aspire à ralentir, à « atterrir », à se retrouver, à s’unifier personnellement et à communier avec les autres, la nature, ... Nous le sentons bien, la société française mais plus largement la société mondiale aspire à plus de sens, plus de relation, plus de vie.
Plus de sens : car chaque organisation s’affaire à trouver sa raison d’être. Et, individuellement, chacun aspire à trouver sa place, sa vocation, sa mission.
Plus de relation : car nous souhaitons plus de solidarité, de diversité et d’inclusion. Nous sommes d’ailleurs dans une époque qui valorise le don, le partage, l’entraide et qui s’appuie sur la coopération et le participatif.
Plus de vie : nous le voyons bien, dans nos attentes de respect, d’éthique et de durabilité tant au niveau humain qu’environnemental. Aujourd’hui, un grand nombre d’entre nous privilégient le local, le bio, l’authentique, …
Des chiffres prouvent cette tendance profonde
Il y a même une économie très importante qui se développe autour de ces 3 dimensions.
Par exemple : Avec un C.A. de 37 milliards €, le marché́ du bien-être* en France pèse presque autant que l’industrie pharmaceutique et avec ses 542 000 salariés, ce secteur demeure largement supérieur à celui de l’agro-alimentaire
Un autre chiffre : l’économie du bénévolat** en 2019, c’est 38% des français qui donnent aujourd’hui du temps gratuitement et 30% des bénévoles en association qui œuvrent dans le ‘social caritatif’
Enfin, un dernier chiffre : le marché du bio*** en 2019, c’est 12 milliards € en France soit + de 10% des 100 milliards de cette économie dans le monde
Tout ceci est sous-tendu par une économie bien plus large encore : celle des VALEURS (autres que financières, matérielles, économiques, …). Nous pourrions dire l’économie des VALEURS HUMAINES.
Ce qui change ? Tout le monde change !
Du coup, alors que le monde change, nous voyons bien que les attentes individuelles et collectives aussi bien « dans » que « autour » de l’entreprise convergent. En effet, les clients, les fournisseurs, les régulateurs et les salariés, qui sont souvent les mêmes, ont des attentes convergentes en termes de valeurs.
Au niveau des organisations : c’est la quête du BIEN COMMUN autour de l’élargissement de la notion de valeur (au-delà du financier) et du partage équitable de cette même valeur.
Au niveau des équipes : on se concentre sur le VIVRE & le TRAVAILLER ENSEMBLE en œuvrant pour le bien-être au travail, l’équilibre vie pro / vie perso, l’inclusion et la diversité.
Au niveau des individus : nous sommes, tous et chacun, invités à ETRE & à AGIR de façon plus RESPONSABLE, ETHIQUE & DURABLE.
Des êtres humains … plus humains
Du coup, l’entreprise est appelée à se transformer pour préparer son avenir. En effet, si elle veut pouvoir vendre ses produits et ses services, attirer les bons profils, bien vivre et travailler ensemble, faciliter les transformations et s’adapter rapidement, elle va devoir à la fois être alignée sur ces valeurs humanistes et ce, du sommet de l’entreprise jusqu’aux individus … et, être exemplaire, là aussi, jusqu’aux individus.
Les générations à venir portent ces nouvelles tendances
D’ailleurs, les attentes des nouvelles générations Y et Z sont claires. Selon une étude menée en 2019 par Gallup, les générations Y et Z représenteront 70 % de la population active en 2030. Leur bien-être au travail passe loin devant leur salaire : 56 % n’envisagent aucune collaboration avec certains employeurs en raison de leur éthique et 49 % ont déjà refusé des missions qui vont à l’encontre de leurs valeurs.
De l’incantation … à l’incarnation des valeurs humaines
Alors, pour réussir sa transformation culturelle et managériale aujourd’hui afin de répondre aux enjeux de demain, il existe : une recette à 2 ingrédients seulement. Ce sont la cohérence et l’authenticité dans l’incarnation de ces valeurs d’humanité. Aujourd’hui, l’affichage, la communication, les effets d’annonce … ne suffisent plus. Alors, pour s’adapter et ne pas disparaître, les entreprises sont appelées à se transformer dès aujourd’hui afin de devenir plus responsables, équitables et durables et ce, tout en maintenant leurs objectifs de profitabilité. Cette transformation passe par un changement culturel et managérial profond.
Le facteur X : le leader qui incarne les valeurs humaines
Et, cette transformation porte sur 2 composantes : le QUI est appelé à se transformer et le QUOI de cette transformation. Le QUI, c’est la personne au niveau individuel, celle qui assume les responsabilités à la fois de direction et de transformation de l’entreprise. C’est-à-dire le dirigeant, mais plus généralement le cadre ou le manager. C’est lui que nous appelons LE LEADER.
Le QUOI, ce sont les valeurs que l’entreprise désire intégrer en interne (en réponse aux enjeux court-terme) et aussi à offrir à toutes ses parties prenantes (en réponse aux enjeux long-terme).
C’est donc le leader, porteur des valeurs humaines, qui constituent l’ADN d’une entreprise. En résumé : l’ADN d’une entreprise, ce sont les attitudes et les comportements de ses cadres c’est à dire leur ETRE et leur AGIR.
De quelles valeurs parle-t-on ?
Ces valeurs humaines ramenée au niveau de la personne pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain, nous distinguons-les, en quelques catégories, pour mieux les appréhender. Il y a des qualités humaines telles que : l’authenticité, la confiance (en soi et en l’autre), la bienveillance, l’humilité. Il y a des qualités relationnelles : le respect, la solidarité, l’inclusion et la valorisation. Il y a des vertus comme : l’intégrité, la maîtrise de soi ou le courage. Il y a des talents : l’intuition, la créativité, la vision, le pouvoir de conviction, l’éloquence, l’assertivité, … Enfin, il y a aussi toute ces capacités humaines de conscience, de présence, d’agilité qui constituent les fondations de l’ETRE.
Pour tenir le cap, mobiliser des équipes et fédérer plus largement son écosystème, tout en naviguant dans un contexte à fort enjeux, complexe et chaotique, il faut permettre aux leaders de déployer l’ENSEMBLE DES POTENTIELS D’ETRE et D’AGIR indispensables à un leadership pertinent aujourd’hui.
Des accompagnements RH basé sur l’apprentissage expérientiel
Au sein de Revelacio, nous partageons pleinement le point de vue de Marc Halévy, philosophe et spécialiste de la complexité : « Les qualités subjectives et insaisissables d’un leader, sont des choses que l’on n’apprend ni dans les livres, ni dans les amphis ». Et, notre expérience nous a prouvé qu'une transformation profonde et durable pour acquérir ce savoir-être et ce savoir-devenir spécifique au leadership humain nécessite une recette particulière bâtie autour de l’apprentissage immersif, décalé et impactant.
Alors, quels sont les incontournables de ce type d’accompagnement expérientiel ?
Voici les 4 principaux ingrédients, tirés de notre riche expérience d’accompagnant. Sachant que cette liste n’est pas exhaustive.
La sortie de la zone de confort pour atteindre la zone de croissance
Sortir de sa zone de confort reste LE principe fondamental dans les apprentissages expérientiels. Il l’est encore plus dans les accompagnements centrés sur le dévoilement de l’ETRE. Là où la magie se produit, la croissance se fait. Et cela, c’est bien loin de notre zone de confort.
La mobilisation des 3 dimensions de l’ETRE pour prendre conscience et intégrer les changements
De notre point de vue, confirmée par les experts de l’apprentissage : « Une expérience est apprenante si elle mobilise le corps, le cœur et la tête ; de telle sorte qu’elle reste gravée en moi. Elle agit comme une puissante référence qui va transformer mon regard extérieur et intérieur. Ainsi, cela accroit mon désir de me comporter de façon nouvelle et plus ajustée au quotidien ». En effet, une expérience vécue à ces 3 niveaux est la seule qui puisse vraiment changer notre façon d’ETRE … au monde, aux autres et à soi-même.
Le passage par le détour pour révéler une qualité humaine particulière
Par notre savoir-faire de créateur et d’assembleur, les explorations que nous concevons s’appuient sur des activités à la fois porteuses et génératrices des qualités humaines ou relationnelles que nous souhaitons voir se déployer en chacun. Nos propositions expérientielles peuvent s’articuler autour d’un art martial, d’une approche méditative, de la danse, du théâtre, de la médiation sensorielle et artistique. Ce peut être aussi des ‘serious games’, des épreuves individuelles ou collectives. Mais, rien ne remplace la rencontre qui humanise, le partage avec « les plus fragiles ».
Lever les freins pour libérer les potentiels humains
De notre parcours de maïeuticien, nous savons que la levée des freins demeure aussi importante que la libération des potentialités. « Sinon, c’est un peu comme si nous creusions pour faire jaillir l’eau d’une source enfouie sans enlever les pierres qui obstrue son jaillissement. Ce serait peine perdue. » Le processus d’accompagnement expérientiel se doit donc d’explorer ces 2 dynamiques internes.
La première concerne la prise de conscience et la levée des freins qui empêchent l’éclosion du meilleur de chaque personne. Mais, de quels freins parlent-on !?
les blessures personnelles … qui affectent l’estime de soi, la valeur de soi, la confiance (en soi et en l’autre)
le blocage des émotions ... qui empêche une relation authentique ou le débordement émotionnel ... qui empêchent l’action juste (par exemple : les peurs)
les croyances sur sa propre personne … qui limitent la capacité à être soi et à agir de façon féconde
et enfin, les scénarios relationnels répétitifs et mortifères ... qui créent des relations a minima stéréotypées, sinon déshumanisées voire toxiques
Et, d’autre part, il est nécessaire, en parallèle, de soutenir l’émergence et la croissance des potentialités, que porte chaque personne.
Et vous ? Peut-être avez-vous entamé cette transformation culturelle et managériale ?
Si c’est le cas, jusqu’où allez-vous la mener ? Irez-vous jusqu’à la personne du leader ?
Et, oserez-vous proposer, pour cela, un apprentissage expérientiel et impactant ?
Sources :
1* – Estimation - Références INSEE (2017)
2* – Etude France Bénévolat / IFOP (2019)
3* – Rapport Agence Bio / Spirit Insight (2019)
Comments